Page 23 - Test
P. 23

être relevées automatiquement lors du passage du camion de collecte des ordures ménagères, grâce au récepteur embarqué dont ce dernier sera muni et aux modules radio qui équiperont les compteurs d’eau. De même, les habitants pourront consulter directement sur leur smartphones les jours de passage de la benne à ordures ou du ramassage des déchets volumineux, ainsi que les horaires d’ouverture de la déchèterie. Dans certaines collectivités, les usagers peuvent déjà commander l’enlèvement de leurs encombrants sur simple demande formulée sur le net.
Mais la transformation numérique va faire bien mieux que rationaliser la gestion des déchets et faciliter l’existence quotidienne du citoyen. Un réseau de capteurs recueillera des quantités énormes de données, les analysera et permettra d’améliorer toutes les conditions de la vie urbaine, qu’il s’agisse de la circulation, de la consommation d’énergie, des transports publics, des services de santé, de la
gestion des déchets ou encore de la réduction de la pollution. La transition numérique rejoint ainsi la transition écologique. Confronté aux limites de notre monde et à l’épuisement de ses ressources, l’homme doit impérativement et rapidement construire un nouveau modèle de production et de consommation : le numérique pourra nous aider à optimiser la consommation énergétique, à améliorer la gestion des déchets, et à nous acheminer vers l’économie circulaire.
Les données relatives à la collecte, au traitement et à la valorisation des déchets urbains viendront s’intégrer aux Big Data municipales pour alimenter le tableau de bord des services publics et des objectifs environnementaux, consultableparchaquecitoyensurson smartphone.
Dans le cadre du 95ème congrès de l’ASTEE, on pourra s’interroger sur la manière dont le service public de gestion des déchets s’accommode
et pro te de la transition numérique. Peut-être faudra-t-il s’enquérir des risques de dérives qu’un pareil système urbain connecté pourrait faire courir aux libertés... Pourrait-on voir émerger un type inédit de totalitarisme, tel que l’écrivain George Orwell le décrivait dès 1949 dans son roman d’anticipation « 1984 » ?
Ou bien au contraire, doit-on considérer que l’intelligence numérique investit encore trop timidement ce secteur d’activité, si on compare avec les ruptures radicales que les technologies numériques ont provoquées dans d’autres domaines ?
Mais à n’en pas douter, cette appropriation de la vie urbaine par le numérique va faciliter le développement de villes plus saines et plus sûres, à l’avènement desquelles le précédent congrès de l’ASTEE avait consacré ses travaux !
23


































































































   21   22   23   24   25