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La ville intelligente : un enjeu de maîtrise des stratégies territoriales pour les collectivités
LA VILLE INTELLIGENTE : UN MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DES VILLES ET DES TERRITOIRES...
Par Florent Boithias, Cerema
Lanotiondevilleintelligenteestdif cileà dé nir précisément. En effet, aucun label, aucune norme ni aucune réglementation n’en donne de dé nition universellement reconnue. Une façon de dé nir la ville intelligente consiste à s’intéresser aux objectifs qu’elle poursuit :
• Améliorer le cadre et la qualité de vie ;
• Améliorer l’ef cience du territoire et réduire son impact sur l’environnement ;
• Faciliter la mobilité pour tous les publics ;
• Développer une économie innovante et performante ;
• Rendre le territoire résilient face aux risques et au changement climatique ;
• Améliorer la gouvernance, la transparence et la gestion du territoire.
Il s’agit d’objectifs de durabilité environnementale, économique et sociale, et de résilience, qui rapprochent la ville intelligente de la notion de ville durable et des démarches d’agenda 21 qui l’ont précédée. De plus, tout comme ces dernières, elle promeut une approche transversale intégrant l’ensemble des fonctions urbaines et encourage à élargir la gouvernance à l’ensemble des forces vives des territoires, qu’il s’agisse des citoyens, d’associations ou d’entreprises.
Une analyse de l’intérêt des internautes pour ces notions en France, selon des données fournies par le moteur de recherche Google (cf. gure 1), nous permet d’observer le déclin d’« agenda 21» au pro t de «ville durable», qui apparait en 2006. L’intérêt pour le
concept de «smart city», apparu plus tardivement, est croissant depuis 2011 et dépasse « ville durable » depuis 2014. L’apparition de la version française de « smart city », « ville intelligente », en 2013 peut également être interprétée comme le reflet d’un intérêt croissant pour cette notion en France. Pour autant, la ville durable ne semble pas s’effacer devant l’émergence de la ville intelligente, probablement par le fait que ses objectifs sont plus directement perceptibles par le grand public que ceux de la ville intelligente.
Figure 1 : Evolution de l'intérêt pour
les recherches « agenda 21 », « ville durable », « smart city » et « ville intelligente » de 2004 à aujourd'hui sur le moteur de recherche Google en France